Dialogue avec la Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants
59e session du Conseil des Droits Humains de l’ONU
Action Canada for Population and Development
Merci, président·e,
Je m’appelle Mimi, de l’association ACCEPTESS-T, Paris. Nous défendons les droits des travailleur·euse·s du sexe trans et migrantes.
Nous saluons le rapport de la Rapporteuse spéciale, son analyse des dimensions genrées et racisées des violations des droits des travailleur·euse·s domestiques migrant·e·s et son appel à des voies de migration régulières et sûres.
Les droits des travailleur·euse·s migrant·e·s, qu’elles soient des travailleur·euse·s domestiques ou des travailleur·euse·s du sexe, sont aujourd'hui en danger. Les politiques racistes vis-à-vis des immigré·e·s nous mettent dans la clandestinité forcée et nous rendent plus vulnérables à la traite. Nous sommes exposées aux violences et à l’exploitation. D’autant plus que nous ne pouvons pas accéder à la justice, aux droits et à la protection sociale, car notre travail n’est pas reconnu et la répression ne fait qu'empirer notre situation.
Afin d’assurer nos droits, nous prions les États membres, de reconnaître et respecter le travail domestique et le travail du sexe, d’ouvrir les frontières et garantir des voies de migration sûres, et de combattre le racisme, le patriarcat et le modèle économique inégalitaire qui nous oppriment.
Le travail du sexe, comme le travail domestique, est un travail, et ni les travailleur·euse·s du sexe, ni les travailleuses domestiques migrantes ne sommes des victimes, mais des combattant·e·s face aux injustices et inégalités, que nous subissons. Respectez-nous.
Solidarité avec les travailleuses migrantes du monde entier!
Je vous remercie.