La 60e session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies s’est tenue du 8 septembre au 8 octobre 2025. La crise de liquidité prolongée qui frappe les Nations Unies, et qui freine gravement le fonctionnement du Conseil, fait une fois encore peser un poids démesuré sur les organisations de la société civile. Le sous-financement chronique continue de saper la capacité des Nations Unies à remplir pleinement son mandat en matière de droits humains, ce qui accentue les lacunes en matière d’obligation de rendre des comptes et limite les réponses aux urgences mondiales. Cet échec saute aux yeux à Gaza, où le peuple palestinien continue de subir un génocide, malgré une documentation toujours plus accablante et les appels répétés d’expert·e·s des Nations Unies, dont la Commission d’enquête sur le Territoire palestinien occupé, et de la société civile.

Vous trouverez ci-dessous des informations sur certaines des principales questions liées aux droits sexuels :

 

Actualités à la une

 

Alors que le système multilatéral des Nations Unies est confronté à des crises croissantes de légitimité et de liquidité, il est plus urgent que jamais de défendre et d’élargir les espaces où la société civile peut tenir les États responsables de leurs obligations en matière de droits humains. Pour nous, la sexualité est, au fond, une question de pouvoir. Comprendre le pouvoir dans ses formes structurelles est essentiel : les droits sexuels ne peuvent être pleinement réalisés sans obligation de rendre des comptes ni solidarité.  Ces droits sont façonnés et restreints par des crises mondiales interconnectées, l’extractivisme effréné, la dégradation écologique, le populisme violent et le nationalisme toxique, qui creusent les inégalités au sein des États et entre eux, et renforcent des systèmes d’oppression patriarcaux, racistes, classistes et validistes. Réaliser les droits sexuels suppose donc de faire progresser l’autodétermination et la libération collective de tou·te·s.

Lors de la session, la Commission internationale indépendante d’enquête sur le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est et Israël a publié son « Analyse juridique du comportement d’Israël à Gaza au regard de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide ». Elle y conclut que les actions menées par Israël depuis octobre 2023 atteignent le seuil juridique de plusieurs actes constitutifs de génocide. La Commission a constaté que les forces israéliennes avaient l’intention de tuer et de provoquer la mort de Palestinien·ne·s à Gaza à travers les opérations militaires et les stratégies de guerre déployées et elle a réaffirmé que l’ensemble des États ont l’obligation juridique de prévenir et de punir le génocide ainsi que de mettre fin à toute complicité, y compris par un soutien politique ou matériel.

La Flottille mondiale Sumud, plus vaste initiative maritime civile jamais menée contre le blocus illégal de Gaza, montre la détermination de la société civile à exiger que les États rendent des comptes et respectent le droit international. Elle rejoint ainsi les constats du rapport de la Commission d’enquête sur le génocide. L’interception brutale de la Flottille en eaux internationales a montré, une fois de plus, le mépris flagrant du droit international et l’échec répété de la communauté internationale à intervenir. Les Rapporteur·e·s spéciaux des Nations Unies ont réaffirmé que le blocus naval imposé par Israël et l’interception des navires constituent des violations du droit international et s’inscrivent dans la campagne génocidaire en cours. Le Conseil a de nouveau été interpellé pour exiger l’obligation de rendre des comptes et une action internationale ferme afin de mettre un terme aux violations en cours à Gaza et pour rappeler à tous les États leur devoir de prévenir le génocide et de respecter pleinement leurs obligations en droit international. Nous avons présenté une déclaration conjointe aux côtés de l’équipage du Wahoo (un navire de la Flottille mondiale Sumud) d’AWID, de Women Deliver et du Forum asiatique pour les droits humains et le développement. Elle relaie nos revendications : à écouter ici

Ces appels à l’obligation de rendre des comptes se sont également retrouvés dans la déclaration conjointe publiée à l’occasion de la Journée internationale pour l’avortement sans risque, soutenue par plus de 230 organisations et personnes, qui a relié la justice reproductive aux luttes plus larges contre l’impunité à Gaza, au Soudan et en RDC. L’adoption par consensus de la résolution sur la mortalité et la morbidité maternelles évitables constitue une avancée. Mais elle contraste fortement avec l’incapacité plus large du système international à répondre aux crises interconnectées et à garantir l’universalité et l’indivisibilité des droits humains. Écoutez la déclaration au Conseil et consultez ici la liste complète des signataires. 

 

Les droits sexuels au CDH des Nations unies : Passé, présent et avenir

 

L’événement parallèle « Les droits sexuels au CDH des Nations unies : Passé, présent et futur » a réuni les partenaires de la SRI pour réfléchir à l’évolution des droits sexuels au sein du Conseil et aux perspectives à venir. Les panélistes ont souligné à la fois les avancées réalisées, par exemple une reconnaissance accrue des droits sexuels et de l’autonomie corporelle, et les défis persistants liés aux réactions politiques hostiles, aux coupes budgétaires et à la réduction des espaces civiques.

Les discussions ont souligné l’urgence de maintenir la solidarité entre mouvements et de renforcer l’obligation de rendre des comptes dans un système international sous tension.

Regarder quelques extraits des présentations de nos panélistes sur notre compte Instagram

 

 

Résolutions relatives aux droits sexuels

 

Mortalité et morbidité maternelles évitables et droits humains :A/HRC/60/L.20/Rev.1

Présentée par la Nouvelle Zélande, la Colombie et l’Estonie et coparrainée par 42 autres pays en date du 7 octobre 2025. La résolution a été adoptée par consensus.

La résolution souligne que la plupart des décès maternels pourraient être évités et résultent d’inégalités systémiques, notamment de lois et de pratiques discriminatoires, de normes de genre néfastes, de l’absence de services de santé de qualité, du manque de personnel de santé qualifié et d’une volonté politique et de financements insuffisants. Le texte inscrit la mortalité maternelle dans un cadre plus large de déterminants tels que la pauvreté, les conflits, la dégradation de l’environnement et les inégalités de genre. Il souligne qu’il est essentiel d’adopter une approche des droits humains qui mette au cœur l’égalité, la participation, la non-discrimination et l’obligation de rendre des comptes. Le texte reconnaît également le rôle essentiel des sages-femmes et de soins maternels respectueux et centrés sur la personne, à l’abri de toute contrainte et de toute violence, comme conditions indispensables à la réalisation des droits des femmes et des filles à la santé, à l’autonomie corporelle et à la dignité.

La résolution exhorte les États à renforcer leurs systèmes de santé et à garantir un accès universel à des services de santé sexuelle et reproductive de qualité, financièrement accessibles. Elle appelle aussi à mieux reconnaître le rôle des sages-femmes et à développer des modèles de soins ancrés dans les communautés. Elle demande la suppression des obstacles juridiques et pratiques à l’accès aux soins, l’abrogation des lois discriminatoires ainsi que la garantie du choix libre et du consentement éclairé dans tout acte médical. Les États sont invités à investir dans la collecte de données, la formation et la mise en place de budgets tenant compte des réalités de genre. L’objectif est de garantir l’obligation de rendre des comptes, d’assurer l’accès à la justice et de permettre des recours effectifs en cas de violations et sont aussi encouragés à adopter des approches intersectionnelles qui s’attaquent à la pauvreté, au racisme et aux inégalités structurelles. La résolution demande aussi au Haut-Commissariat aux droits de l'homme d'organiser des consultations et de recenser les bonnes pratiques pour mettre en œuvre des recommandations techniques révisées. L'objectif est d’adopter une approche fondée sur les droits humains afin d'éliminer la mortalité maternelle évitable. Le tout sera présenté lors de la 66e session du Conseil des droits de l’homme.

Au total, cinq amendements ont été déposés. Deux amendements ont été retirés et les trois autres ont été rejetés par vote. Les amendements sont présentés ci-dessous :

  • Supprimer la référence à l’autonomie corporelle. Présenté par l’Algérie (au nom du Groupe des États arabes), rejeté par 26 voix contre, 13 pour et 7 abstentions.
  • Insérer des réserves concernant les références à l'éducation sexuelle complète en ajoutant une formulation précisant qu'elle doit être « scientifiquement exacte, adaptée à l'âge et pertinente selon les contextes culturels ». Présenté par l’Algérie (au nom du Groupe des États arabes), rejeté par 26 voix contre, 13 pour et 7 abstentions.
  • Modifier la formulation sur « la santé et les droits sexuels et reproductifs » en ajoutant des précisions telles que « notamment » ou « sans s'y limiter » et en insistant sur les contextes culturels et le droit national, tout en modifiant les références à l'autonomie corporelle. Présenté par l’Algérie (au nom du Groupe des États arabes), rejeté par 26 voix contre, 13 pour et 7 abstentions.
  • Remplacer dans tout le texte « les services de santé » par les « services de soins de santé ». Présenté par la Russie puis retirée.
  • Remplacer « approche fondée sur les droits humains » par « une approche fondée sur le respect intégral du droit international des droits humains » dans l'ensemble du texte. Présenté par la Russie puis retirée.

Regardez la discussion et l’adoption. 

 

Impact des politiques en matière de drogues sur les droits humains :A/HRC/60/L.31/Rev.1

Présentée par la Colombie, l'Albanie, le Brésil, la Grèce, le Guatemala, le Mexique, le Portugal, la Suisse et l'Uruguay et coparrainée par 25 autres pays en date du 8 octobre 2025. La résolution a été adoptée par consensus.

La résolution réaffirme que les droits humains doivent être au cœur des politiques mondiales en matière de drogues, notamment la santé, la dignité, l'égalité et la non-discrimination. Elle rappelle que les mesures de contrôle doivent s’appuyer sur des données probantes, intégrer une perspective de genre et rester conformes au droit international des droits humains et aux Objectifs de développement durable. Le texte met en avant l’accès aux médicaments essentiels, la réduction des risques et des solutions de subsistance alternatives comme clés pour réduire les dommages sociaux, économiques et environnementaux liés à la production de drogues et à leur répression.

Il appelle les États à envisager des alternatives à l’incarcération pour les infractions mineures, à veiller à ce que les politiques en matière de drogues répondent aux besoins spécifiques des femmes, des jeunes, des peuples autochtones et d’autres groupes vulnérables et à promouvoir la participation réelle de la société civile et des communautés concernées. La résolution appelle également à renforcer la lutte contre la discrimination raciale dans les politiques antidrogue. Elle demande au Haut-Commissariat aux droits de l'homme de rendre compte des effets des politiques de contrôle des drogues sur les droits humains, en se concentrant particulièrement sur les femmes et les filles. Elle prévoit aussi une table ronde intersessions pour améliorer la cohérence entre les organes chargés des droits humains et ceux du contrôle des drogues.

Quatre amendements déposés par la Russie ont tous été rejetés par vote. Les amendements sont présentés ci-dessous :

  • Remplacer le titre de la résolution « Les implications des politiques sur les drogues pour les droits humains » par « Les implications du problème mondial de la drogue pour les droits humains ». Présenté par la Russie et rejeté par 26 voix contre, 8 pour et 13 abstentions.
  • Remplacer « services de réduction des risques » par « initiatives efficaces, globales et fondées sur des données scientifiques pour réduire la demande ». Présenté par la Russie et rejeté par 25 voix contre, 10 pour et 12 abstentions.
  • Introduire une disposition priorisant les obligations des États issues des trois conventions internationales de contrôle des drogues par rapport à l'approche fondée sur les droits humains. Présenté par la Russie et rejeté par 24 voix contre, 13 pour et 10 abstentions.
  • Remplacer le terme « usagers de drogues » par « personnes souffrant de troubles liés à l'usage de drogues » dans l'ensemble du texte. Présenté par la Russie et rejeté par 25 voix contre, 9 pour et 13 abstentions.

Regardez la discussion et l’adoption.

 

Promotion et protection des droits humains des femmes et des enfants dans les situations de conflit et d’après-conflit : A/HRC/60/L.28

Présentée par le Qatar et le Costa Rica et coparrainée par 20 autres pays en date du 7 octobre 2025. La résolution a été adoptée par consensus.

La résolution réaffirme le devoir des États de faire respecter le droit international des droits humains et le droit humanitaire pour protéger les femmes et les enfants victimes de conflits armés et d'occupation. Elle exprime sa préoccupation face aux atteintes disproportionnées que les femmes et les enfants continuent de subir : déplacements forcés, violences sexuelles et fondées sur le genre, traite des personnes ainsi qu’attaques contre les écoles et les hôpitaux Le texte insiste sur la nécessité de garantir l’accès humanitaire, de protéger les infrastructures civiles et de mettre fin à l’impunité face aux violations pouvant constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité.

La résolution appelle les États à criminaliser ces violations, à poursuivre leurs auteur·e·s en justice et à garantir aux victimes l’accès à la justice, à des recours effectifs et à des réparations. Le texte appelle à des mesures garantissant la participation pleine et effective des femmes aux processus de paix et de reconstruction, à protéger et reconnaître les enfants associés à des groupes armés comme victimes et à assurer l’acheminement sûr de l’aide humanitaire. Elle demande aussi au Haut-Commissaire aux droits de l'homme d'élaborer un rapport analytique sur les bonnes pratiques et les obstacles à l'obligation de rendre des comptes et à la réparation, qui sera présenté à la 63e session du Conseil des droits de l'homme.

Regardez la discussion et l’adoption.

 

Autres résolutions importantes

  • Droit de toute personne au meilleur état de santé physique et mentale susceptible d'être atteint (Brésil) : A/HRC/60/L.19
  • Droits fondamentaux à l'eau potable et à l'assainissement (Allemagne, Espagne) : A/HRC/60/L.10
  • Promotion et protection des droits économiques, sociaux et culturels dans le cadre de la réduction des inégalités (Chine) : A/HRC/60/L.27/Rev.1
  • Droit au développement (Ouganda, au nom du Mouvement des pays non alignés) : A/HRC/60/L.5
  • Un monde sportif exempt de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance qui y est associée (Brésil et Ghana, au nom du Groupe africain) : A/HRC/60/L.22
  • De la rhétorique à la réalité : appel mondial à une action concrète contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance associée (Ghana, au nom du Groupe des États africains) : A/HRC/60/L.29/Rev.1
  • Droits fondamentaux des personnes âgées (Argentine, Brésil, Gambie, Philippines et Slovénie) : A/HRC/60/L.15

 

Discussions relatives aux droits sexuels

 

Table ronde sur la lutte contre la discrimination, la violence et les pratiques préjudiciables à l'égard des personnes intersexes

La table ronde a mis en évidence l’urgence de protéger les droits et la dignité des personnes présentant des variations innées des caractéristiques sexuelles. Les intervenant·e·s ont dénoncé la persistance de pratiques médicales préjudiciables et de lois discriminatoires, soulignant l’importance de réformes juridiques et politiques fondées sur le consentement éclairé, le respect de l’autonomie corporelle et l’égalité.

Regardez le débat sur UN Web TV. La SRI a présenté une déclaration conjointe lors de la table ronde que vous pouvez consulter ici.

 

Discussion annuelle sur l’intégration d’une perspective de genre dans l’ensemble des travaux du Conseil des droits de l’homme et de ses mécanismes

Thème : Renforcer la prise en compte du genre dans les processus de justice transitionnelle

Le débat annuel du Conseil des droits de l’homme sur l’intégration de la perspective de genre a porté cette année sur le renforcement de cette approche dans les processus de justice transitionnelle. Les intervenant·e·s ont relevé que la justice transitionnelle tend trop souvent à réduire la question du genre à la seule violence sexuelle, en négligeant d’autres atteintes systémiques comme l’exclusion économique, la marginalisation politique ou les violations des droits sexuels et reproductifs. 

Regardez le débat sur UN Web TV. La SRI a présenté une déclaration conjointe lors de la table ronde que vous pouvez consulter ici.

 

Discussion thématique biennale sur les mesures coercitives unilatérales

Thème : Impact des mesures coercitives unilatérales et de la surtransposition sur le droit à l'alimentation et la sécurité alimentaire

Le débat biennal sur les mesures coercitives unilatérales et les droits humains s’est concentré cette année sur le droit à l’alimentation et la sécurité alimentaire. Les intervenant·e·s ont débattu des effets de la « sur-conformité », notamment les perturbations des systèmes alimentaires et les restrictions d’accès aux biens essentiels, en particulier dans les pays en développement. Les intervenant·e·s ont rappelé que ces mesures portent atteinte au droit de toute personne à vivre dignement et freinent les perspectives de développement durable. Ils et elles ont appelé à renforcer la coopération internationale, à garantir l’obligation de rendre des comptes et à lever les restrictions qui bloquent l’aide humanitaire et l’accès à l’alimentation.

Regardez le débat sur UN Web TV.

 

Déclarations orales de la SRI

  • Déclaration de la SRI lors de l'échange formel avec le Rapporteur spécial sur les substances toxiques et les droits humains, commentant le rapport sur l'accès à la justice et aux recours effectifs dans le contexte des substances toxiques. Regardez les échanges formels ainsi que notre déclaration sur l’UN Web TV.
  • Déclaration de la SRI durant l’échange formel avec l’Experte indépendante sur la jouissance de tous les droits humains par les personnes âgées commentant le rapport sur le droit à la protection sociale et le droit au travail des personnes âgées. Regardez les échanges formels ainsi que notre déclaration sur l’UN Web TV.
  • Déclaration d’Akãhatã lors de l’échange formel avec le Rapporteur spécial sur le droit au développement, commentant son rapport sur la visite au Honduras. Regardez les échanges formels ainsi que notre déclaration sur l’UN Web TV.
  • Déclaration de la SRI lors de la Discussion annuelle sur l’intégration d’une perspective de genre dans l’ensemble des travaux du Conseil des droits de l’homme et de ses mécanismes. Regardez la table ronde et la déclaration sur UN Web TV.
  • Déclaration de la SRI lors du débat général sur le point 6 à propos du risque que le mécanisme de l’Examen périodique universel soit instrumentalisé pour entériner l’apathie et les manquements des États. Regardez notre déclaration sur UN Web TV.

 

Déclarations orales conjointes

  • Deux déclarations conjointes lors de l’échange formel avec le Rapporteur spécial sur le droit au développement, commentant le rapport sur les liens entre l’égalité de genre et le droit au développement.
    • Déclaration conjointe avec la Fédération internationale pour le planning familial, l’Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID), ILGA World, le Feminist Diplomacy Lab et Women Deliver. Regardez la déclaration sur UN Web TV.
    • Déclaration conjointe avec le Center for Reproductive Rights et ILGA World. Regardez la déclaration sur UN Web TV.
  • Déclaration conjointe avec AWID, le Feminist Diplomacy Lab, ILGA World et le Women’s Major Group lors du dialogue interactif avec le Mécanisme d’experts sur le droit au développement, en commentant leur rapport annuel. Regardez les échanges formels ainsi que notre déclaration sur l’UN Web TV.
  • Déclaration conjointe avec Action Canada et l'Association canadienne des sociétés Elizabeth Fry (CAEFS) lors de l'échange formel avec le Groupe de travail sur la détention arbitraire, commentant le rapport de sa visite au Canada. Regardez les échanges formels ainsi que notre déclaration sur l’UN Web TV.
  • Déclaration conjointe avec InterAction for Health and Human Rights à la table ronde sur la lutte contre les discriminations, les violences et les pratiques néfastes envers les personnes intersexes. Regardez la table ronde et la déclaration sur UN Web TV.
  • Déclaration conjointe avec Amnesty International, le Center for Reproductive Rights, COLAGE, l'Alliance mondiale contre la traite des femmes (GAATW), Just Futures Collaborative, le Global Health Justice Partnership des facultés de droit et de santé publique de Yale, le Global Justice Center, ILGA World, la Commission internationale de juristes (CIJ), Outright International, Sama, Feminist Resource Group on Gender & Health, SekswerkExpertise, la Sexual Rights Initiative (SRI), SPW-ABIA (Brésil) et la Woodhull Freedom Foundation. Cette intervention a été faite pendant le débat général sur le point 3 de l'ordre du jour, consacré à la promotion et la protection de l'ensemble des droits humains (civils, politiques, économiques, sociaux et culturels). Elle vient appuyer la déclaration conjointe de 47 Procédures spéciales de l'ONU qui rappelle aux États la nécessité de faire progresser l'égalité de genre, de valoriser les contributions féministes et d'agir concrètement face aux dérives régressives et discriminatoires.
  • Déclaration conjointe présentée lors du débat général sur le point 8 de l'ordre du jour (Déclaration et Programme d'action de Vienne), soutenue par plus de 230 organisations et personnalités à l'occasion de la Journée internationale pour l'avortement sans risque. Cette déclaration établit un lien entre la justice reproductive et les luttes plus larges contre l'impunité à Gaza, au Soudan et en République démocratique du Congo. Regardez la déclaration sur UN Web TV.
  • Déclaration conjointe avec l'Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID), le Forum asiatique pour les droits humains et le développement et Women Deliver, présentée pendant le débat général sur le point 9 (Racisme, discrimination raciale, xénophobie et intolérance qui y est associée). Elle condamne le génocide israélien à Gaza et la complicité occidentale, et met en lumière la flottille civile qui tente de briser le siège pour ouvrir un corridor humanitaire. Regardez la déclaration sur UN Web TV.
  • Conclusions de l'EPU de l’Arménie : déclaration conjointe avec le Women's Resource Centre. Regardez l'adoption.
  • Conclusions de l'EPU du Kenya : déclaration conjointe avec le Network for Adolescent and Youth of Africa et Right Here Right Now Kenya. Regardez l'adoption.
  • Conclusions de l’EPU de la Suède : déclaration conjointe avec Red Umbrella Sweden. Regardez l'adoption.

 

Conclusions de l’EPU

La 60e session incluait également l'adoption des conclusions des pays examinés lors de la 49e session du groupe de travail de l'Examen périodique universel qui s'est tenue du 28 avril au 9 mai 2025. Le Conseil a adopté l'ensemble des 14 conclusions issues des examens des pays suivants : Kirghizistan, Kiribati, Guinée, République démocratique populaire lao, Espagne, Lesotho, Kenya, Arménie, Guinée-Bissau, Suède, Grenade, Turquie, Guyana et Koweït. 

La SRI a collaboré avec des organisations et des militant·es à la préparation des rapports pour les examens EPU de l'Arménie, du Kenya et de la Suède.

Nous avons présenté, avec le Women’s Resource Centre, une déclaration conjointe à l’occasion de l’adoption des conclusions de l’Examen périodique universel (EPU) de l’Arménie. Regardez l'adoption. Lors de l’adoption des conclusions de l’EPU du Kenya, nous avons présenté une déclaration conjointe avec le Network for Adolescent and Youth of Africa et Right Here Right Now Kenya. Regardez l'adoption. Lors de l’adoption des conclusions de l’EPU de la Suède, nous avons présenté une déclaration conjointe avec Red Umbrella Sweden.

 

Événement parallèle de la SRI 

 

Les droits sexuels au CDH des Nations unies : Passé, présent et avenir

 

Ces dernières années, le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (CDH) a progressé dans la reconnaissance des droits sexuels, mais de façon irrégulière. Les efforts initiaux se sont concentrés sur l'enrichissement de la compréhension de ces droits et sur une participation plus inclusive qui donnent plus de place aux voix du Sud global.

Le plaidoyer en faveur des droits sexuels au CDH s'inscrit désormais dans un paysage politique et institutionnel complexe. Les défis actuels en matière d'obligation de rendre des comptes et les contraintes financières durables se conjuguent dans un système multilatéral fragilisé. Ces difficultés n'empêchent pas les militant·es féministes et de défense des droits sexuels de disposer d'opportunités réelles pour consolider leur plaidoyer, leurs collaborations et leur engagement stratégique au CDH. Cet événement parallèle a permis de réfléchir à ces nouveaux développements et d'imaginer ensemble les stratégies futures pour faire avancer les droits sexuels

Cet événement parallèle a dressé l'historique des droits sexuels au Conseil des droits de l'homme, examiné les défis et opportunités du moment, y compris la participation des travailleur·ses du sexe, et favorisé les échanges entre défenseur·ses féministes des droits sexuels pour partager leurs approches et définir les voies futures d'avancement des droits sexuels dans le monde.

Intervenants : 

  • Meghan Doherty, Action Canada for Population and Development
  • Sunita Kujur, CREA
  • Maria Luisa Peralta, Akahata
  • Lobna Darwish, Egyptian Initiative for Personal Rights
  • Trajche Janushev, Sex Workers' Rights Advocacy Network (SWAN)

Modéré par Pooja Badarinath, Sexual Rights Initiative

 

Événements parallèles co-parrainés par la SRI

 

Droits des personnes intersexes

L’événement parallèle a mis en lumière les avancées et les défis qui subsistent pour la reconnaissance des droits des personnes intersexes depuis l’adoption de la résolution 55/14 du Conseil des droits de l’homme. Les intervenant·e·s ont dénoncé la persistance de violations telles que la discrimination, les interventions médicales pratiquées sans consentement et l’absence de protections juridiques, tout en présentant les réformes en cours et les mobilisations visant à promouvoir l’autonomie corporelle et l’autodétermination. La discussion a souligné l’urgence pour les États d’adopter des lois et politiques inclusives à l’égard des personnes intersexes, de garantir leur participation réelle aux processus décisionnels et de renforcer l’engagement des Nations Unies en faveur de l’égalité et des droits humains des personnes aux caractéristiques sexuelles diverses à travers le monde.

Cet événement était coorganisé par InterAction for Health and Human Rights, OII Europe, ILGA World, Outright International, COC Netherlands, Women Deliver, IPPF, African Intersex Movement, Intersex Asia et la SRI

 

Violence reproductive et actes génocidaires à Gaza

Organisé par la Fédération internationale pour la planification familiale et co-parrainé par l’Association pour les droits des femmes dans le développement (AWID), la Commission internationale de juristes (CIJ), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), l’Initiative pour les droits sexuels (SRI), Women Deliver et la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (WILPF). Cet événement s’est penché sur la manière dont le génocide en cours perpétré par Israël à Gaza vise spécifiquement les droits et la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles. Les intervenant·e·s ont présenté les conclusions de la Commission d’enquête des Nations Unies, qui identifie la violence reproductive et les attaques contre les établissements de santé comme des actes constitutifs de génocide et de crimes contre l’humanité. La discussion a attiré l’attention sur la destruction des infrastructures de santé, le déni de soins reproductifs et les dimensions genrées plus larges du génocide, en soulignant la nécessité d’assurer l’obligation de rendre des comptes, de renforcer la solidarité féministe et de prendre d’urgence des mesures internationales pour défendre la justice reproductive et les droits humains des femmes et des filles à Gaza.

 

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Soumis par Caroline le